En poursuivant la libéralisation du Commerce, la Commission européenne montre qu'elle privilégie toujours le soutien à une agriculture industrielle.

Pour être mis en œuvre, cet accord devra être voté par le Parlement européen.

Pour José Bové en charge du rapport sur cette question au sein de la Commission du Commerce International (INTA), cet accord libéralise le commerce des produits agricoles. Il va mettre à genoux les producteurs de fruits et légumes - en particulier, les tomates- des zones du sud de l'Europe.

Côté marocain, les conséquences seront tout aussi désastreuses pour l'agriculture familiale. Les importations de céréales vont exploser plaçant le pays dans une situation de fragilité par rapport à la spéculation sur les marchés internationaux.

Un fond d'investissement, Tiris Euro Arab (TEA), basé à Abu Dhabi, a obtenu une concession de 700 000 hectares dans la région de Guelmim pour développer des cultures d'agrumes et d'olives.

Comment es députés européens pourraient-ils cet accord qui va concurrencer de manière déloyale les productions européennes d'huile d'olive et de tomate ? Les paysans espagnols, français, italiens et grecs traversent une crise sans précédent, voté en l'état, cet accord serait le coup de grâce.

Au delà des conséquences économiques, José Bové sera attentif aux répercussions sociales et environnementales de cette proposition et au respect des droits humains. Il présentera son projet de rapport fin janvier 2011. La mise en place d'un accord sur l'agriculture et la pêche doit ouvrir la voie à un développement économique et social bénéficiant au plus grand nombre.