Ligne Cahors-Capdenac : RFF aux ordres de Super Préfet

Le Lot en Action. 17 décembre 2010

Nous recevons ce communiqué de l'association de défense de la gare d'Assier. Nous avons déjà traité de ce sujet dans le journal et attiré l'attention des lecteurs sur cet enjeu primordial en ce qui concerne les transports dans notre département.

Ligne  CAHORS - CAPDENAC

R.F.F. aux ordres du Préfet

Le Conseil Général voudrait supprimer une épine de son pied, à savoir : supprimer la ligne S.N.C.F. Cahors – Capdenac pour en faire une coulée verte (voie pédestre et cyclable entre Cahors et Arcambal), ceci sous le couvert du Conseil Régional et de la préfecture du Lot.

Malgré l’opposition des citoyens, malgré la garantie de R.F.F. de rester propriétaire de cette ligne au cas où … R.F.F., les mêmes, ont décidés de démonter l’aiguillage côté Cahors avant la fin de cette année, neutralisant ainsi cette ligne en la rendant inutilisable. Comble de l’ignominie, ces travaux de démontage se passeraient la nuit, bien cachés, tel des voleurs, des gens mal intentionnés qui ont préparé leur coup de longue date.

Nous ne pouvons accepter ce nouveau démantèlement du service public car cette ligne peut servir au transport de trains fret de gros tonnage (plus écologique), de trains de voyageurs et des activités touristiques (Quercy Rail). Il faut donc que, tous, nous soyons mobilisés pour empêcher ce pillage. Dés que nous aurons l’information sur la date précise nous vous préviendrons. Préparer vous d’ors et déjà à passer une nuit sur les rails)

Nous avions interpellé par courrier personnel tous les Conseillers Généraux du Lot leur demandant de se prononcer sur le maintien du service public des transports ferrés. A ce jour un seul conseiller général (Canton de Livernon) à répondu au courrier en exprimant sont soutien à la remise en service de la ligne).

La commission permanente du Conseil Régional, quant à elle, s’est prononcée en faveur de la coulée verte. La question sera reposée lors de la première séance plénière de Janvier.

A nos yeux, la priorité, aujourd’hui, est au maintien du service public des transports pas à la destruction des lignes existantes.

 

LA GARE ASSIER 

NOUVELLE MENACE

Des réorganisations sont prévues pour 2011 par la Direction Régionale de la S.N.C.F. Des transferts de tâches vont avoir lieu entre établissement. L’E.I.C. (Etablissement Infra Circulation) cèderait certains charges de travail à l’établissement E.E.V. T.E.R. (Etablissement Exploitation Voyageurs T.E.R.) : vente de billets, même en dehors des gares, point poste, boulangerie, boucherie, etc… Elle explique que : «  des évolutions d’emploi sont envisagés sur les gares de Castelnaudary, Assier et Carbonne ». Qu’es-ce que cela peut-il bien vouloir dire ?

En clair : l’agent (chef de gare) de ces gares et notamment en ce qui nous concerne à Assier n’assurerait plus aucune tâches de sécurité…Plus de contrôle sur la circulation des trains, plus de sécurisation pour les voyageurs, plus de départ des trains, plus de croisement, de dépassement. L’agent ne maîtriserait plus rien : plus de prise sur la régularité (point hautement important pour la S.N.C.F. et le Conseil Régional), plus aucune information sur les retards, les pannes, etc…

L’unique poste de la gare qu’on a bien voulu nous laisser, serait de ce fait déclassé. Notre gare ne serait plus jamais considérée comme une gare, mais comme une halte susceptible d’être supprimée au bon vouloir des autorités organisatrices dès que bon leur semblera…

C’est une fermeture déguisée ! Dans un premier temps, la gare fermera un peu, puis un peu plus et un peu plus encore, jusqu’à extinction totale, jusqu’à fermeture ferme et définitive pour faute de non rentabilité. Le service public, il est où, dans cette logique-là ?

Une fois de plus, nous ne pouvons pas nous taire, nous ne devons pas nous taire ! Ces décisions ne peuvent être prises sans l’accord de la Région en vertu de la convention signée entre elle et la S.N.C.F. La Région accepte-t-elle cette situation, a-t-elle consulté les citoyens usagers, où sont passés les G.T./C. (Groupes Territoriaux de Concertation), tant vantés par la Région ?

Nous finançons avec nos impôts la rénovation des lignes de la région Midi-Pyrénées et comme remerciement l’Etat veut nous priver de plusieurs gares dont celle d’Assier.

En tout état de cause, soyons très vigilants. Nous pouvons d’ores et déjà prévenir les autorités que nous nous battrons jusqu’au bout et par tous les moyens pour empêcher cette fermeture.

 

A.D.G.A.P.R. (Association de Défense de la Gare d’Assier  et de Promotion du Rail)


Commentaires (2)

2. Jean-Louis CALMETTES - Le 18/12/2010 à 13:59

Je tiens à rappeler la position del'AF3V :
L’AF3V (Association Française pour le développement des Véloroutes et Voies Vertes) rappelle qu’elle a signé en 2006 la Charte « Voies vertes et voies ferrées ». Celle-ci donne la priorité aux réouvertures possibles des lignes ferroviaires, sur la transformation en Voie Verte.
Cette Charte indique notamment : « Si une voie ferrée est encore circulée, même épisodiquement, ou si elle est fermée à tout trafic mais susceptible d’être réutilisée pour un usage ferroviaire (liaison voyageurs périurbaine, régionale ou interrégionale; itinéraire bis pour le fret ; accès à une gare TGV) ), elle ne doit pas être transformée en Véloroute ou Voie Verte. ».
Cette Charte a été signée par l’AF3V, la FNAUT (Fédération des Associations des usagers des transports), la FUBicy, la FFCT et la FFUTAN.
Aujourd’hui, l’association Vélo, délégation régionale de l’AF3V, met en pratique la Charte signée par l’AF3V: elle ne demande donc pas la transformation de la voie ferrée Cahors-Capdenac en Voie Verte.
Ainsi l’AF3V a proposé –en 2001- la création d’une Véloroute de la Vallée du Lot, sur des petites routes et anciens chemins de halage. Dans le Lot, cet itinéraire n’emprunterait pas l’ancienne voie ferrée, il utiliserait seulement un pont de la voie ferrée, parallèlement à la voie, qui pourrait donc rester en activité.
http://www.vvv-sud.org/actualite.php?idinfo=40

1. la caboche - Le 17/12/2010 à 21:52

Il ya une chose qui est bien ancrée dans la tête de nos roitelets régionaux qui se targuent de nous administrer. La France est devenue un pays à vocation touristique... Depuis le temps qu'ils s'échinent à vendre leurs châteaux, leurs terroirs, leurs foies gras, leur art de vivre, leurs fêtes de pays, leurs festivals, leurs savoirs faire, leurs paysans qui ont le goût des belles choses et du travail bien fait, et bien ça y est...Ils s'y croient, arrivés au firmament de la promotion touristique.
Rien n'est trop beau pour retenir nos chers citadins et pour leur donner envie de revenir dépenser leur bel argent dans nos belles campagnes...Sauf qu'il y a un léger problème:
Mis à part la poignée de gros malins qui profitent de la manne du tourisme et qui roulent de toute façon en grosses cylindrées, il reste dans nos contrées verdoyantes et accueillantes quelques autochtaunes qui ne voient jamais la couleur des billets de banque qui circulent durant l'été. Certains plus chanceux que les autres, ont le privilège et l'honneur de travailler durant la saison pour les gros malins précédemment cités, moyennant un salaire faible,cela va sans dire, mais avec la satisfaction de se dire que le patron pour lequel ils ruinent leur belle jeunesse,c'est un bosseur, un battant,qu'il s'est fait tout seul, et que sa dernière BMW, elle arrache vraiment grave...Bref tout ça pour dire, qu'au point où on en est, il vaut mieux une coulée verte, pédestre, balisée, avec de gentilles auberges et de charmants hôtels, plutôt qu'une ligne de chemin de fer, publique et non rentable. Et oui, il fait bon vivre au pays des cartes postales et des guides gastronomiques...
Ajouter un commentaire
Vous

Votre message

Champ de sécurité

Veuillez recopier les caractères de l'image :

Dernière mise à jour de cette page le 07/02/2011

Membre du réseau Infovox, je publie sur Agoravox, coZop, etc.