Développement durable. Le 28 Septembre 2010 par David Naulin
 
 Court-circuit chez l’électricien  français ! Les documents EDF confidentiels transmis au Réseau Sortir du  nucléaire dénoncent des méthodes de construction dangereuses et  illégales. Au cœur du problème : le fameux réacteur EPR. Selon ces mêmes  sources internes, les malfaçons commises sur l’EPR pourraient avoir des  conséquences dramatiques… les mêmes que celles que les Ukrainiens  tentent vainement d’oublier depuis 1986…
Les erreurs successives de construction de l'EPR pourraient entraîner,selon des documents EDF confidentiels,une catastrophe de l'ampleur de Tchernobyl
Les documents confidentiels d’EDF transmis lundi 27 septembre au Réseau Sortir du nucléaire ne vont probablement pas accélérer la construction des réacteurs EPR à travers le monde pour lesquels les retards s’accumulent déjà. Car ce que révèle ces notes internes est synonyme d’une catastrophe unique encore vive dans les mémoires, 24 ans après. Unique, Tchernobyl doit le rester. Ce 26 avril 1986 doit rester gravé dans les mémoires, et ne jamais se voir remplacer par une autre date tragique.
Or, les documents confidentiels transmis à la fédération d’associations  anti-nucléaires indiquent clairement que les défauts constatés sur  l’enveloppe des mécanismes de commande des grappes de l’EPR peuvent  conduire à un « bis ». Evident lorsqu’on sait que ces mécanismes  permettent d’actionner l’arrêt d’urgence du réacteur nucléaire ! 
 
 Energies renouvelables ou Tchernobyl ?
 
 En bref, pour ne pas sombrer dans les détails trop techniques,  l’enveloppe de ces mécanismes de commande a subi quatre soudures au lieu  d’une, augmentant de facto le risque d’une défaillance de l’étanchéité  de ces enveloppes. Deuxième malfaçon : l’acier qui compose la partie  centrale des enveloppes devient cassant sous l’effet de la chaleur et  n’est donc pas adapté pour les parties soumises à pression. « Sur  ces aciers très durcissants, de faibles erreurs sur la température ou  sur le temps de fonctionnement ont de grandes conséquences sur leur  comportement », dénonce ainsi le document d’EDF. Troisième  malfaçon, et non des moindres : aucun dispositif de blocage d’éjection  des grappes de commande n’a été prévu pour l’EPR. Ces trois « erreurs »  de l’électricien français peuvent donc entraîner un risque de rupture  brutale de l’enveloppe, éjectant ainsi la grappe. Les conséquences  seraient alors dramatiques et tiendraient en deux mots : explosion  nucléaire.
 
 Au vu de ces révélations catastrophiques, Sortir du nucléaire réitère sa foi en l’arrêt total du nucléaire et en « une transition vers un futur sans nucléaire ». Avant la remise du rapport de sûreté d’EDF concernant l’EPR de Flamanville, le Réseau fustige l’électricien français qui « persiste dans une politique qui sacrifie la sûreté aux impératifs économiques ».
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