L’incompétence criminelle de Roselyne Bachelot

Le Lot en Action. 22 décembre 2009 par Bluboux

Le ministère de la Santé vient de demander aux médecins généralistes, de prescrire « massivement » un anti-viral (Tamiflu) à toute personne présentant un syndrome grippal et aux personnes à risque ayant été en contact avec un malade. Auparavant, ce médicament était réservé aux cas graves.

Les syndicats de médecins s’organisent et entrent en résistance. Un collectif pour l'indépendance de l'information médicale a réunit plus de 700 signatures sur sa lettre ouverte-pétition au directeur général de la santé, laquelle réclame tout simplement un argumentaire et l'analyse exhaustive du rapport bénéfices/risques, estimant que cette préconisation est « en contradiction avec les données scientifiques fiables actuellement portées à notre connaissance. »

D’après Collège national des généralistes enseignants, le Tamiflu ne prévient pas les complications de la grippe, ne réduit que d'une journée à peine la durée des symptômes, s'ils sont pris assez tôt, et enfin provoque un nombre significatifs de cas d'effets secondaires.
Le vice-président du Collège National, Vincent Renard, précisait hier, lors d’une interview accordée à Rue89 :

« On n'a pas l'ombre d'une preuve que ça serve à quelque chose dans le cas de la grippe H1N1, en revanche les effets indésirables sont tels qu'au final la balance bénéfices/risques est clairement défavorable. Pire, le principe de précaution appliqué de cette façon nous fait prendre des risques. Imaginons si les 10 millions de personnes qui ont eu un syndrome grippal avaient été mis sous oseltamivir, on aurait eu, d'après les essais cliniques dont on dispose :
•    des nausées et vomissements pour 1,5 à 3 millions de personnes
•    des douleurs abdominales pour 1,2 à 2 millions de personnes
•    des troubles du sommeil et du comportement pour 1 à 2 millions de personnes
•    des effets neuropsychiatriques pour 100 000 personnes
•    sans parler des allergies graves
Tout cela aurait conduit à surévaluer la gravité, des hospitalisations en série… pour sauver potentiellement 20 personnes, et encore sans certitude. C'est de la sur-précaution, qui au final fait prendre des risques. »

Les médecins commencent enfin à réagir et ils ne sont pas les seuls. L’association Cri-Vie a assigné Roselyne Bacchelot, qui comparaitra au TGI de Paris le lundi 4 janvier, aux fins de « mettre un terme dans les plus brefs délais à la campagne de vaccination contre la grippe H1N1 ». Des procédures de plaintes collectives se mettent en place dans plusieurs départements.

Le gouvernement a fait preuve, dans la gestion de la grippe cochonne, d’une incompétence incroyable, privilégiant d’emblée une vaccination massive et en faisant des stocks de Tamiflu complètement disproportionnés. On ne maitrise pas encore les impacts sur la santé publique, mais la légèreté avec laquelle les autorités ont donné les autorisations de mise sur le marché (AMM) pour les vaccins, sera clairement la causes de nombreux effets secondaires graves, y compris neurologiques. A aucun moment il n’a été question de l’intérêt des citoyens. Les médecins parlent systématiquement, en matière de vaccination, du fameux rapport « risques-bénéfices », que la propagande organisée par le ministère a soigneusement occulté. Quant aux impacts sur le budget de la sécurité sociale, il est énorme et se chiffre à plus d’un milliard d’euros, au moment où les français se rendent compte qu’ils sont de plus en plus nombreux à ne plus avoir les moyens de se faire soigner. Un tel hold-up orchestré au profit des laboratoires est proprement inacceptable.

A lire ou relire sur Le Lot en Action :

  • Le vaccin de la grippe Cochonne : pour faire le point sur les incohérences de ce vaccin. Dossier
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Dernière mise à jour de cette page le 22/12/2009
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