Le 05/03/2011 à 17:00
Salle de la Mairie - Prayssac
Contact : Site Internet
Tarif : 2 et 5€
Conférence du Samedi 26 Mars 2011
 par Geneviève HOUDENT, diplômée   en histoire de l'Art Joyau  de la Renaissance italienne à Rome, édifiée à la demande du Pape Sixte  IV de 1477 à 1484, la chapelle Sixtine, l'une des salles des palais  pontificaux du Vatican, est devenue le lieu de passage incontournable  des fidèles et touristes du monde entier.
Joyau  de la Renaissance italienne à Rome, édifiée à la demande du Pape Sixte  IV de 1477 à 1484, la chapelle Sixtine, l'une des salles des palais  pontificaux du Vatican, est devenue le lieu de passage incontournable  des fidèles et touristes du monde entier. 
Dans une architecture  solennelle conforme au nombre d'or, la réalisation de ses programmes  iconographiques complexes s'est déroulée en trois phases principales de  1477 à 1541, c'est-à-dire sous l'autorité de quatre papes au moins et  avec l'intervention d'artistes de générations différentes. Les fresques  pariétales peintes de concert par les artistes de Florence et de Pérouse  notamment, Botticelli, Ghirlandaio, et le Pérugin, Pinturicchio,   retracent la vie de Moïse, préfiguration du Christ, et des scènes de la  vie du Christ, dont le Pape est un descendant. On comprend les effets  recherchés : mémorisation, et célébration de la Chrétienté et de son  représentant. La célèbre voûte et le mur d'autel sont l'œuvre de  Michel-Ange. Sur la voûte, neuf Histoires centrales représentent des  épisodes de la Genèse, dans un style maniériste et puissant, au milieu  d'un déploiement pictural où se succèdent Prophètes et Sibylles, Nus  soutenant des médaillons, Voyants, et Ancêtres du Christ. Le Jugement  Dernier sur le mur d'autel, est la dernière fresque, peinte par un  Michel-Ange de 60 ans, Thème à succès depuis le moyen-âge, la version  transposée à la Sixtine se réfère à la vision d'Ezéchiel, où renaissent  des corps incorruptibles : l'esthétique des formes anatomiques se  conjugue ici avec une spiritualité liée à la vie éternelle. Mais le  Christ terrifiant, que sa mère tente d'adoucir, rappelle les sermons de  la Contre-Réforme menaçant les déviants et les infidèles des foudres de  l'enfer éternel. L'observation attentive de ces fresques conduit à une  lecture multiple et passionnante où se croisent les enjeux religieux,  politiques, les croyances et l'histoire de  l'art et aussi l'histoire  d'un génie, Michel-Ange cherchant un halo de lumière au cœur de toute  cette tourmente et se représentant sous les traits de la dépouille de  Saint Barthélémy.
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