Novethic. 20 mai 2011 par Béatrice Héraud, mis en ligne par Bluboux
  55% d’exploitations bio de plus, 49% d’opérateurs nouvellement  acquis à la cause, 45% de surfaces agricoles converties à l’agriculture  biologique entre 2008 et 2010…Et un marché qui fait un bond de 32% dans  la même période, alors que les prix sont restés stables (+0,02% en  2010)... « C’est un développement que l’on peut qualifier d’historique »,  s’enthousiasme Elisabeth Mercier, la directrice générale de l’agence  bio. L’année qui vient de s’écouler aura en effet vu l’essor sans  précédent de l’agriculture bio et ce malgré des indicateurs économiques  plutôt moroses. Et 2011 ne devrait pas venir troubler le jeu puisque  durant les 4 premiers mois de l’année, 1 120 nouvelles exploitations  sont venues enrichir les 20 604 fermes bio recensées fin 2010. Au total  150 000 emplois sont ainsi générés par l’agriculture bio, souligne  l’agence.
55% d’exploitations bio de plus, 49% d’opérateurs nouvellement  acquis à la cause, 45% de surfaces agricoles converties à l’agriculture  biologique entre 2008 et 2010…Et un marché qui fait un bond de 32% dans  la même période, alors que les prix sont restés stables (+0,02% en  2010)... « C’est un développement que l’on peut qualifier d’historique »,  s’enthousiasme Elisabeth Mercier, la directrice générale de l’agence  bio. L’année qui vient de s’écouler aura en effet vu l’essor sans  précédent de l’agriculture bio et ce malgré des indicateurs économiques  plutôt moroses. Et 2011 ne devrait pas venir troubler le jeu puisque  durant les 4 premiers mois de l’année, 1 120 nouvelles exploitations  sont venues enrichir les 20 604 fermes bio recensées fin 2010. Au total  150 000 emplois sont ainsi générés par l’agriculture bio, souligne  l’agence. 
 Inversion de tendance sur le commerce extérieur
 De quoi permettre aux agriculteurs français de mieux répondre à la  demande nationale, qui a encore fait un saut de 10,8 % en 2010. En  moyenne, tous secteurs confondus, la valeur des produits bio provenant  de l’étranger et consommés en France est passé de 38% en 2009 à 35,5% en  2010. Cette baisse est une première : jusque là, l’Hexagone devait  chercher chaque année davantage à s’approvisionner hors de ses  frontières pour faire face à l’augmentation de la demande. Mais cela  devrait changer. Les importations « relais », portant sur des produits  pour lesquels la France a une forte vocation naturelle (céréales, fruits  et légumes frais et transformés) mais manque conjoncturellement de  volume -notamment du fait du délai de conversion-, sont en effet en  baisse. Et la marge est importante puisqu’elles comptent encore pour 39%  des importations totales. « La baisse va s’accentuer en 2011, soutient Elisabeth Mercier. En 2012, on peut même envisager un équilibre entre l’offre et la demande ».  Un pas vers une plus grande cohérence avec les objectifs de  l’agriculture bio : « on rapproche de plus en plus le produit de ses  consommateurs », souligne le président de l’agence bio François Thierry.  Et l’on fait du même coup baisser le bilan carbone des produits bio…A  noter aussi que la France n’importe quasiment pas de viande bio, si ce  n’est 4% de porc. L’élevage bio français faisant d’ailleurs un bond de  29% en 2010.
 La restauration collective au diapason
 A l’avenir, la bio devrait aussi profiter du succès de l’introduction de  ses produits en restauration collective. Début 2011, 46% des  établissements de restauration collective publique ou privée déclaraient  proposer des produits biologiques dans leurs menus. Ils étaient  seulement 4% en 2006 ! En seulement deux ans, ce marché, d’aujourd’hui  130 millions d’euros, a tout simplement triplé. Et là encore, l’agence  estime qu’il ne s’agit que d’un début car lorsque les produits sont  introduits dans le circuit, cela se fait de manière « régulière ». Une  régularité qui, entre autres astuces (travail sur le gaspillage, les  groupements d’achats, l’équilibre des menus ou la contractualisation  avec les producteurs), permet aussi aux restaurateurs de limiter voire  supprimer le surcoût du bio (voir article lié), de l’ordre de 25% tout  de même en moyenne voire de 30% pour un menu entièrement bio. 
 Reste que, même avec cette bonne santé, les objectifs du Grenelle de  couvrir 6% de la SAU avec la bio en 2012, devraient difficilement être  atteints : nous n’en sommes actuellement qu’à 4%. La croissance à deux  chiffres du marché ne doit pas non plus nous faire oublier qu’avec 3,385  milliards d’euros, les produits alimentaires issus de l’agriculture ne  pèsent que pour 2% du marché national. 
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