Inf'OGM. Le 18 Avril 2011 par Eric Meunier
 Des chercheurs de l’Université de  Sherbrook au Québec, Canada, ont montré la présence de pesticides  (herbicides à base de glyphosate ou de glufosinate et de protéines  insecticides Cry1Ab) et de leurs résidus dans le sang de femmes, dont  certaines enceintes. Selon un article de la revue Reproductive  Toxicology [1], sous presse, « c’est  la première étude à mettre en évidence la présence de pesticides  associés aux aliments génétiquement modifiés dans le sang de femmes  enceintes, de fœtus et de femmes non enceintes  ».
  Pour cette étude, les scientifiques ont effectué des prélèvements  sanguins chez des femmes habitant la ville de Sherbrook. Ces femmes,  ainsi que leur mari, n’ont jamais travaillé au contact de pesticides et  leur régime alimentaire est annoncé comme typique d’une zone  industrialisée du Canada. La présence de pesticides dans leur sang  serait donc principalement issue de leur alimentation. D’ailleurs, les  scientifiques précisent que si aucune analyse du panier alimentaire n’a  été faite pour établir la quantité de résidus de pesticides présents  dans les aliments, ils considèrent « concevable que la majorité de la population y est exposée via leur alimentation quotidienne  »,  du fait de la forte présence d’aliments GM (soja, maïs, pommes de  terre…). Dans le détail, les résultats d’analyse montrent que les  chercheurs ont trouvé dans le sang de trente femmes enceintes : des  résidus de glufosinate (chez 100% des femmes prélevées) et des protéines  Cry1Ab (93% des femmes prélevées) ; dans le cordon ombilical : des  résidus de glufosinate (100%) et des protéines Cry1Ab (80%) ; et dans le  sang de 39 femmes non enceintes : du glyphosate (5%), du glufosinate  (18%), des résidus de glufosinate (67%) et des protéines Cry1Ab (69%).  Pour expliquer l’absence de glyphosate, de résidus de glyphosate ou de  glufosinate dans certains cas (ou dans tous pour les résidus de  glyphosate), trois hypothèses sont avancées : l’absence d’exposition à  ces molécules des femmes prélevées, leur élimination efficace par  l’organisme ou une limite de la méthode de détection utilisée. Les  travaux pour répondre à ces questions restent donc à faire tout comme  l’analyse des possibles conséquences de la présence de ces molécules.
 Pour cette étude, les scientifiques ont effectué des prélèvements  sanguins chez des femmes habitant la ville de Sherbrook. Ces femmes,  ainsi que leur mari, n’ont jamais travaillé au contact de pesticides et  leur régime alimentaire est annoncé comme typique d’une zone  industrialisée du Canada. La présence de pesticides dans leur sang  serait donc principalement issue de leur alimentation. D’ailleurs, les  scientifiques précisent que si aucune analyse du panier alimentaire n’a  été faite pour établir la quantité de résidus de pesticides présents  dans les aliments, ils considèrent « concevable que la majorité de la population y est exposée via leur alimentation quotidienne  »,  du fait de la forte présence d’aliments GM (soja, maïs, pommes de  terre…). Dans le détail, les résultats d’analyse montrent que les  chercheurs ont trouvé dans le sang de trente femmes enceintes : des  résidus de glufosinate (chez 100% des femmes prélevées) et des protéines  Cry1Ab (93% des femmes prélevées) ; dans le cordon ombilical : des  résidus de glufosinate (100%) et des protéines Cry1Ab (80%) ; et dans le  sang de 39 femmes non enceintes : du glyphosate (5%), du glufosinate  (18%), des résidus de glufosinate (67%) et des protéines Cry1Ab (69%).  Pour expliquer l’absence de glyphosate, de résidus de glyphosate ou de  glufosinate dans certains cas (ou dans tous pour les résidus de  glyphosate), trois hypothèses sont avancées : l’absence d’exposition à  ces molécules des femmes prélevées, leur élimination efficace par  l’organisme ou une limite de la méthode de détection utilisée. Les  travaux pour répondre à ces questions restent donc à faire tout comme  l’analyse des possibles conséquences de la présence de ces molécules.
 L’objectif des chercheurs était double : établir si l’alimentation  quotidienne est vectrice de ces molécules chimiques et fournir des  données nécessaires à de plus amples analyses d’impacts, notamment dans  le domaine de la procréation chez la femme. Selon l’article, le  glyphosate avait été l’objet d’une étude similaire dans des échantillons  d’urine de femmes du monde agricole comparés à ceux de femmes  extérieures à ce milieu [2]. Les auteurs appellent à des recherches plus poussées dans le domaine de « la nutrition, la toxicologie et la reproduction chez les femmes  », soulignant que « les désordres gynécologiques et obstétriques associés aux molécules chimiques présentes dans l’environnement ne sont pas connus ».
 La question de l’évaluation des risques liés aux herbicides, résidus  d’herbicides ou insecticides est au centre de controverses depuis  plusieurs années. Les travaux du Pr. Gilles-Eric Séralini dans le  domaine des herbicides à base de glyphosate ont par exemple souvent été  l’objet de vives discussions entre scientifiques. L’article sous presse  des chercheurs canadiens devrait donc encourager l’expertise  scientifique puisque, selon eux, c’est la première fois qu’une analyse  des concentrations de telles molécules est effectuée ! Rappelons  qu’après environ quinze années de commercialisation en Amérique du nord,  près de 100% des plantes génétiquement modifiées commercialisées sont  modifiées pour tolérer un herbicide, produire une protéine insecticide  ou disposer des deux caractères.
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