Censure du Web : la SOPA et LIPA, FBI, Sarkozy, Anonymous ... et l'ACTA

ACTA : le rapporteur au Parlement européen démissionne !‏

Mise à jour 26/01/12 :

Les nouvelles fusent vites, car tout est fait pour accélérer le processus pour ignorer l'opinion publique.

Le rapporteur démissionnaire  dénonce fermement "cette mascarade" ...

ACTA signé, ... " et
au même moment, et de manière totalement inattendue, le Rapporteur de l'accord au Parlement Européen a démissionné, ce qui pourrait gêner la ratification du très controversé accord international."

(...)

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C'est un communiqué au vitriol qu'a communiqué l'eurodéputé Kader Arif pour expliquer sa démission en tant que rapporteur principal de l'ACTA au Parlement Européen.


Numerama le révélait ce midi. Kader Arif, le rapporteur de l'ACTA au Parlement Européen, a décidé de démissionner par surprise de sa mission cruciale pour la ratification de l'accord anti-contrefaçon.
C'est bien la signature de l'accord par l'Union Européenne à Tokyo ce jeudi qui a motivé sa décision.
"Je tiens à dénoncer de la manière la plus vive l'ensemble du processus qui a conduit à la signature de cet accord : non association de la société civile, manque de transparence depuis le début des négociations, reports successifs de la signature du texte sans qu'aucune explication ne soit donnée, mise à l'écart des revendications du Parlement Européen pourtant exprimées dans plusieurs résolutions de notre assemblée", dénonce-t-il.
L'eurodéputé confirme également ce que nous signalions au sujet du calendrier imposé au pas de charge aux commissions parlementaires chargées d'exprimer leur avis sur le contenu de l'accord. "En tant que rapporteur sur ce texte, j'ai également fait face à des manœuvres inédites de la droite de ce Parlement pour imposer un calendrier accéléré visant à faire passer l'accord au plus vite avant que l'opinion publique ne soit alertée, privant de fait le Parlement européen de son droit d'expression et des outils à sa disposition pour porter les revendications légitimes des citoyens".
Pour Kader Arif, "chacun le sait, l'accord ACTA pose problème, qu'il s'agisse de son impact sur les libertés civiles, des responsabilités qu'il fait peser sur les fournisseurs d'accès à internet, des conséquences sur la fabrication de médicaments génériques ou du peu de protection qu'il offre à nos indications géographiques".
"Cet accord peut avoir des conséquences majeures sur la vie de nos concitoyens, et pourtant tout est fait pour que le Parlement européen n'ait pas voix au chapitre. Ainsi aujourd'hui, en remettant ce rapport dont j'avais la charge, je souhaite envoyer un signal fort et alerter l'opinion publique sur cette situation inacceptable. Je ne participerai pas à cette mascarade".
A l'heure actuelle, nul ne semble savoir qui va remplacer Kader Arif. Mais ses propos mettent d'emblée la pression sur son successeur, qui ne pourra agir dans l'ombre.
Mise à jour : à voir aussi, ces images impressionnantes d'une manifestation organisée en Pologne contre la signature de l'ACTA

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Source : Numérama

Pire que SOPA et LIPA : l'ACTA ...

C'est vu au parlement européen aujourd'hui même, en phase préliminaire (premier débat)

Le site 'La quadrature du Net'  fait bien le tour de la question et propose une page d'actions réelles pour lutter contre l'ACTA.

L'ACTA KEZAKO ?

(ça ratisse large, du Net, en passant par le blocage des médicaments génériques pour les pays pauvres, le brevetage des graines, ...)

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ACTA est une offensive de plus contre le partage de la culture sur Internet. ACTA (pour Anti-Counterfeiting Trade Agreement ou accord commercial anti-contrefaçon) est un accord négocié secrètement de 2007 à 2010 par un petit "club" de pays (39 pays, dont les 27 de l'Union européenne, les États-Unis, le Japon, etc). Négocié plutôt que débattu démocratiquement, ACTA contourne les parlements et les organisations internationales pour imposer une logique répressive dictée par les industries du divertissement.

ACTA créerait de nouvelles sanctions pénales forçant les acteurs de l'Internet à surveiller et à censurer les communications en ligne. Cet accord est donc une menace majeure pour la liberté d'expression en ligne et est porteur d'insécurité juridique pour les entreprises de l'Internet. Au nom du droit des marques et des brevets, il pourrait également freiner l'accès aux médicaments génériques dans les pays pauvres.

Le Parlement européen a désormais une occasion ultime de rejeter l'ACTA.

« Encouragé par les même lobbies extrémistes que PIPA et SOPA aux États-Unis, ACTA est une initiative globale visant à protéger des industries rentières qui dominent l'économie mondiale. Le projet de rapport pour avis présenté par M. Zahradil en commission DEVE néglige tous les problèmes cruciaux posés par ACTA : son absence de légitimité démocratique, la vision dépassée du commerce international qu'il promeut, son impact sur l'accès aux médicaments dans les pays en développement, mais aussi sur la liberté d'expression et l'innovation de par le monde. Les membres du Parlement européen, à commencer par la commission en charge du développement, doivent prendre pleinement en compte ces différents problèmes et rejeter ACTA une fois pour toutes. Les citoyens doivent agir pour s'assurer que le Parlement européen reçoit le message. », déclare Jérémie Zimmermann, porte-parole de La Quadrature du Net.
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source  : https://www.laquadrature.net/fr/apr-s-s … t-europ-en

ACTA signé par l'UE !

Mauvaise nouvelle. Il reste cependant quelques étapes avant validation finale.

Source "La quadrature du Net" :

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Aujourd'hui à Tokyo, l'Union européenne et 22 de ses États Membres, dont la France, ont officiellement signé ACTA1, l'accord commercial anti-contrefaçon. Le mouvement citoyen mondial contre les lois américaines anti-partage SOPA et PIPA doit désormais vaincre leur équivalent global ACTA au Parlement européen.

La procédure ACTA au Parlement européen

  • La commission Commerce International (INTA) du Parlement européen est la principale commission travaillant sur ACTA.
  • Les commissions Affaires Juridiques (DEVE), Libertés Publiques (LIBE) et Industrie (ITRE) seront les premières à voter sur leurs rapports pour avis.
  • Ces derniers seront envoyés à INTA pour influencer son rapport final, qui sera ensuite transmis à l'ensemble du Parlement européen pour lui recommander de voter pour ou contre la ratification d'ACTA.
  • Le vote final du Parlement européen en session plénière aura lieu au plus tôt en juin.

Voir la fiche de procédure d'ACTA : http://www.europarl.europa.eu/oeil/file.jsp?id=5924982.

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SOPA LIPA Kézako ?

<<L'auteur du projet de loi SOPA, l'élu républicain Lamar Smith (Drew Angerer/AP/SIPA)

L'auteur du projet de loi SOPA, l'élu républicain Lamar Smith (Drew Angerer/AP/SIPA)
 

Le Stop Online Piracy Act (SOPA)

Introduit à la Chambre des représentants au mois d’octobre sous pression de l’industrie du cinéma et de la musique américaine, le projet de loi Stop Online Piracy Act entend lutter contre la violation des droits par des mesures drastiques. L’une des principales cibles de ce projet de loi sont les sites étrangers, qualifiés de "sites voyous", tels que The Pirate Bay.

Pour ce faire, le projet SOPA donne la possibilité au procureur d’imposer aux entreprises américaines de cesser toute activité avec un site accusé de violer les droits d’auteur. Concrètement, cela signifierait que Google n’aurait plus de droit de le référencer ou que des sites tels que eBay et Paypal n’auraient plus de droit de lui verser de l’argent. Mesure phare du texte, les fournisseurs d’accès américains auraient ainsi l’obligation de tout simplement rendre inaccessible le site incriminé.

Dès son dépôt, ce texte a suscité un tollé parmi les internautes, mais également parmi les grandes entreprises du web américain. Celles-ci se sont en effet lancées dans une intense campagne de lobbying, laissant même planer la menace d’un "blackout" total du web. Parallèlement, plusieurs pétitions ont été lancées et de nombreux élus affirment avoir été inondés de mails de citoyens leur demandant de s’opposer au projet.

Face à cette mobilisation sans précédent, Lamar Smith, l’élu républicain du Texas initiateur du SOPA, a annoncé vendredi 13 janvier, le retrait de la disposition la plus contestée, prévoyant d’imposer le blocage des sites aux fournisseurs d’accès et un report du vote dans l’attente d’un "consensus" entre opposants et partisans. Beaucoup ont vu dans cette annonce une "victoire". Mais Lamar Smith a annoncé mardi 17 janvier qu’il espérait présenter bientôt une nouvelle version de son projet qu’il compte soumettre au vote au mois de février prochain.

A la suite de la journée de mobilisation sans précédent du mercredi 18 janvier, plusieurs soutien au texte on annoncé leur retrait, rendant encore plus improbable l'obtention d'un consensus.

 

Le Protect IP Act (PIPA)

Déposée au Sénat au mois de mai dernier, le projet de loi la Protect IP Act (PIPA) est restée pendant longtemps ignorée. Pourtant, qualifié de" loi sœur" de SOPA, le projet Protect IP Act (PIPA) propose quasiment les mêmes mesures et devait faire l’objet d’un premier vote de procédure le 24 janvier.

Après l’annonce de la refonte du texte du SOPA, le projet PIPA est ainsi devenu la principale cible de la mobilisation. A la suite de la journée de mobilisation du mercredi 18 janvier, le texte a, lui aussi, perdu bon nombre de ses soutien. Au point que, vendredi 20 janvier, le leader de la majorité démocrate Harry Reid a annoncé l'annulation du vote prévue le 24 janvier et son report sine die, afin que les sénateurs puissent trouver des solutions "problèmes légitimes soulevés par de nombreuses personnes au sujet de ce projet de loi".

Même s’ils venaient à être adoptés en termes identiques par la Chambre des représentants et le Sénat, les projets SOPA et PIPA devront en outre passer par le filtre de la Maison blanche. En effet, le président Barack Obama a fait savoir, samedi 14 janvier, qu’il opposerait son veto présidentiel à toute mesure mettant en danger la liberté d’expression.

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source : Le Nouvel Obs

Le FBI ferme Mégaupload ainsi que plusieurs sites satellites

Le FBI et la justice américaine n'ont pas attendu la SOPA et LIPA pour agir ...

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Inaccessible en ligne et pour longtemps, sans doute. Megaupload, le site d'hébergement de fichiers, légaux ou illégaux, a été fermé, hier, 19 janvier 2012, par la justice américaine et le FBI.

Ces derniers accusent le site d'être une « entreprise criminelle organisée internationale » et d'être coupable de conspiration, notamment parce qu'il a violé les lois établissant le copyright et a encouragé le piratage.

 

Les ayants droit, qui ont saisi la justice américaine, estime à 500 millions de dollars les pertes financières engendrées par la seule existence de Megaupload. Service qui aurait par ailleurs, toujours selon l'acte d'accusation, récolté quelque 175 millions de dollars par le biais de ces « agissements criminels », grâce à la publicité et aux abonnements.

Quatre personnes ont été arrêtées en dehors du territoire américain, en Nouvelle-Zélande, Kim Dotcom, Schmitz de son vrai nom, fondateur de Megaupload, en fait partie. Trois personnes inculpées sont encore en fuite. Toutes sont accusées de « conspiration de racket, conspiration de violation de copyright et conspiration de blanchiment d'argent », elles risquent jusqu'à vingt ans de prison. La procédure d'extradition vers les Etats-Unis est d'ores et déjà initiée.

Il semblerait que la justice américaine ait pu mener cette opération contre Megaupload, car le site de téléchargements possédait des serveurs aux Etats-Unis dans l'Etat de Virginie et dans le district de Washington.
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source : 01Net
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Megaupload : Sarkozy se réjouit, les hackers se vengent

Dans un communiqué publié dans la nuit, le président de la République a salué l'action de la justice américaine et souligné que la lutte contre ce type de sites «constitue une impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création».

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source : La Quadrature du Net

Riposte - Anonymous

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TÉLÉCHARGEMENT - Le collectif s'en est pris à de nombreux sites, inaccessibles ou fortement ralentis pendant plusieurs heures dans la nuit de jeudi à vendredi...

Dernière info (7h23): Les sites du FBI, du département de la Justice et d'Universal Music sont de retour en ligne.

C'est la World War Web! Le collectif Anonymous n'a pas mis longtemps à réagir à l'annonce de la fermeture du site de téléchargement Megaupload par le FBI. Dans les minutes qui ont suivi, ses membres ont lancé l'opération #OpMegaUpload, jeudi soir.

Les sites d'Universal Music, de la justice américaine et de l'industrie US du disque (RIAA) et du cinéma (MPAA) et d'hadopi.fr sont restés inaccessibles ou très ralentis, noyés sous les requêtes de connexions, pendant plusieurs heures. Plusieurs pages Wikipédia (d'Hadopi, notamment) ont été détournées.

Selon Anonymous, plus de 5.000 internautes ont participé à l'opération grâce au logiciel LOIC, qui permet de mettre à disposition sa machine pour mener automatiquement des attaques en déni de service –une activité illégale. Selon CNN, l'attaque contre le site du département de la Justice a mobilisé 27.000 ordinateurs (certains peuvent sans le savoir être infectés par un ver et faire partie d'un «botnet», un réseau de machines zombies contrôlé par un hacker). Selon Gawker, de simples internautes qui ont eu le malheur de cliquer sur un lien infecté ouvrant une version Web du logiciel LOIC, ont également participé involontairement aux attaques.

 

Le département de la Justice n'a pas confirmé l'attaque mais a tweeté: «Le site justice.gov connaît une importante hausse du trafic et une dégradation du service» Celui du FBI est resté environ une heure inaccessible avant de revenir à la normale.

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source : 20 Minutes

Commentaires (1)

1. Ugo 21/01/2012

Cette mobilisation a bien fonctionné et en l'espace d'une journée le rapport de forces au Sénat s'est inversé : alors que le 18 janvier ce projet comptait 80 soutiens et 18 opposants, dès le lendemain 101 opposants prenaient l'avantage sur 65 sénateurs favorables.

Il importe donc de rester extrêmement vigilant, et de regarder avec attention quels seront les amendements apportés par les parlementaires des Etats-Unis aux projets de loi SOPA et PIPA.

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