Mondialisation.ca. 21 juin 2010 par Manlio Dinucci
L’Arabie  Saoudite ne permettrait pas aux bombardiers israéliens de traverser  leur espace aérien pour frapper les sites nucléaires iraniens : c’est ce  qu’a déclaré le prince Mohammed Bin Nawaf, envoyé de Riyadh à Londres,  démentant la nouvelle donnée par le Times. L’alarme est donc stoppée ?  Rien n’est moins sûr. Personne à Washington n’a démenti l’information,  venant du Pentagone, que l’attaque israélienne contre les sites  nucléaires iraniens a été « planifiée en accord avec le Département  d’état états-unien », et qu’un autre corridor aérien est prévu, surtout  pour l’attaque contre Bushehr, à travers la Jordanie, l’Irak et le  Kuweit.  Mais au-delà des mots ce sont les faits  qui démontrent que les préparatifs d’une attaque contre l’Iran  s’intensifient.
Le  ministre de la défense (si on peut dire, NdT) Ehud Barak, en visite à  Washington, a obtenu d’autres grosses fournitures militaires, en  particulier des  bombes Jdam de la société  états-unienne Boeing. Ce sont des bombes à forte potentialité qui, avec  l’ajout d’une nouvelle section de queue à guide GPS, peuvent être  lancées à plus de 60 Kms de l’objectif sur lequel elles se dirigent  automatiquement.  Récemment elles ont aussi été  dotées d’un système à direction laser, qui les rend encore plus  précises. Elles ont été utilisées, écrit le journal israélien Haaretz,  dans la deuxième guerre du Liban, en 2006, et dans l’opération Plomb  durci à Gaza en 2008.
Barak  a en outre demandé à Washington d’augmenter de 50% les « dépôts  d’urgence » que l’armée états-unienne a constitués en Israël en décembre  dernier,  sur décision de l’administration Obama.  Comme le rapporte Haaretz, ces dépôts  contiennent  des missiles, bombes, munitions pour l’aviation, véhicules blindés et  autres armements, qui sont catalogués au moment de leur arriver pour  assurer un « accès facile et rapide du côté israélien ». A coup sûr,  même si ça n’est pas dit, une partie des armements destinés aux « dépôts  d’urgence » arrive de Camp Darby, la base logistique de la US Army, (en  Italie, entre Pise -aéroport civil et militaire, personnel  exclusivement militaire dans la tour de contrôle- et Livourne, port  marchand, NdT) :  depuis longtemps déjà, d‘après  le Global Security, la 31ème Escadre d’approvisionnement de la base est  responsable aussi des dépôts situés en Israël, sorte de succursale de  Camp Darby qui a approvisionné les forces israéliennes pour ses attaques  contre le Liban et Gaza.
Parmi  ce que les États-Unis fournissent à Israël, se trouvent les « ogives  lourdes pénétrantes », comme les Blu-117 d’une tonne, adaptées à  l‘attaque contre les bunkers iraniens. Ces armes mêmes qui depuis des  mois se sont accumulées dans la base états-unienne de Diego Garcia, dans  l’Océan Indien, où ont été transférés les bombardiers B-2 capables de  franchir les défenses anti-aériennes. Selon Dan Plesh, directeur du  Centre d’études internationales de l’Université de Londres, « les  bombardiers états-uniens sont déjà prêts à détruire 10 mille objectifs  en Iran en quelques heures ». Et, derrière ses déclarations lénifiantes,  l’Arabie Saoudite est en train de potentialiser ses 150  chasseurs-bombardiers F-15 fournis par Boeing, avec les technologies les  plus avancées qui les rendent plus efficaces dans les attaques  nocturnes et pleinement inter opérationnelles avec les forces aériennes  états-uniennes.
Edition  de jeudi 17 juin de il manifesto
http://www.ilmanifesto.it/il-manifesto/in-edicola/numero/20100617/pagina/08/pezzo/280617/  
Traduit  de l’italien par Marie-Ange Patrizio
 1. la caboche Le 24/06/2010 à 11:51
  1. la caboche Le 24/06/2010 à 11:51