Source : Le Lot en Action d'avril (n°99), par Bluboux, mis en ligne le 26 avril 2016
Lors de son voyage au Canada du 17 au 23 mars dernier, la numéro un du FN est allée de déconvenue en déconvenue. Songez plutôt : un à un, les élus canadiens et québécois ont refusé de lui parler. Le cabinet du premier ministre québécois, Philippe Couillard, a assuré qu’il n’y aurait pas de rencontre. Un parti de centre droit, la Coalition avenir Québec, a été approché, mais l’invitation a été déclinée. Le parti de gauche Québec solidaire a bien proposé une entrevue, mais « par humanisme », pour lui montrer que « le Québec n’est pas un terrain xénophobe », selon l’un de ses représentants.
Vexée comme un pou, elle n'a pu s'empêcher de faire dans la provo « à la F Haine » avant de quitter nos cousins américains. Invitée sur Radio Canada le 21 mars, elle a martelé « il y a un problème fondamentaliste islamiste au Canada et ne pas le voir est extrêmement grave. Le pays des Bisounours dans lequel semble vivre une partie de la classe politique canadienne, facilite la tâche aux gens qui professent et qui recrutent ». Ces déclarations lui ont valu une volée de bois vert dans toute la presse canadienne et les déplacements de l’eurodéputée FN ont été ponctués par plusieurs manifestations de militants antifascistes. À son arrivée, mais aussi lors d’un point de presse à Québec, les protestataires ont scandé : « La jeunesse emmerde le Front national », des mots extraits du morceau « Porcherie », des Bérurier noirs. Deux chaînes d’hôtels ont tour à tour préféré annuler les réservations prévues pour des salles où Marine Le Pen devait rencontrer des journalistes.
Si jamais la numéro un du F Haine était déchue de sa nationalité française, nous aurions un gros problème de conscience, je vous le dis !
Source : article du journal Le Monde dans son édition du 24 mars : http://bit.ly/1UKnwyQ
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