Récolter et faire sécher son herbe

Article publié dans le numéro de septembre (n°113), par Bluboux, mis en ligne le 21 septembre 2017

Alternatives recolter et faire secher son herbe cannabisNombreux sont les lectrices et lecteurs du LEA (sans oublier les rédactrices et rédacteurs) qui aiment fumer un petit pétarou convivial une fois de temps en temps. Certes, c'est totalement illégal, mais on peut consommer avec discernement et modération, et qui plus est bio si l'on fait pousser soit même son cannabis (en dehors de France, bien évidemment). Pour celles et ceux qui pratiquent cette culture ancestrale, le moment de la récolte approche. Et après la récolte, le séchage. Deux étapes qui alimentent les discussions entre amateurs de cannabis, puisque chacun a ses méthodes, qui influences forcément la qualité de l'herbe qui sera consommée. Petit éclairage sur la récolte et le séchage.

 

La récolte

Alternatives recolter et faire secher son herbe teteLa technique la plus répandue pour déterminer le moment de la récolte consiste à évaluer le pourcentage de pistils blancs qui ont changé de couleur (ils deviennent en général brunâtres-orange, bien que certaines souches comportent parfois des pistils rosâtres ou violacés). Les plantes ne doivent pas être récoltées tant que 40 % au moins des pistils n’ont pas changé de couleur. Les niveaux de THC sont souvent plus élevés si la récolte est effectuée lorsque 40 à 70 % des pistils ont changé de couleur ; si vous attendez davantage, le THC commence à se dégrader en CBN (les fleurs matures pourront alors entraîner un effet plus apaisant et susciteront moins d’anxiété). Il est également possible d’évaluer la maturité en utilisant une loupe pour observer la couleur des trichomes : si elle est claire, les plantes sont immatures ; si elle est trouble, les niveaux de THC ont atteint leur niveau maximal et si elle est ambre, la dégradation a commencé.

Avant d'effectuer la récolte, il convient de « manucurer » la plante, c'est à dire à couper toutes les feuilles la veille de la récolte (laissez les petites feuilles qui entourent et encerclent les fleurs là où elles se trouvent pour éviter tout dommage). Le petites feuilles, couvertes de résine, peuvent être mises de côté pour faire du beurre de cannabis. Le lendemain (si possible un jour de pleine lune), couper les branches de vos pieds et suspendez-les plusieurs jours dans un endroit sec et ventilé, à l'abri de la lumière.

 

Séchage et curing

Alternatives recolter et faire secher son herbe pots remplis 2Le processus de curing (comparable à un vieillissement) d'une récolte de cannabis est un processus important pour tous ceux qui veulent obtenir une herbe de meilleure qualité, mais est un art délicat qui demande de la patience et de la pratique pour être bien réalisé.

Il y a peu de chances que vous ayez déjà rencontré de l'herbe correctement traitée par curing si vous avez toujours acheté des récoltes cultivées dans un but commercial (toujours hors de France, hein, on est bien d'accord).

Le processus de curing a lieu après le processus de séchage (il ralentit le séchage) et permet plusieurs phénomènes qui améliorent la qualité des têtes. Premièrement, il donne du temps aux bactéries pour qu'elles décomposent la chlorophylle restante dans la matière végétale. La chlorophylle contient du magnésium qui, quand il est consumé dans un pétard, rend la fumée âpre. En réalisant un curing de votre herbe, vous pouvez en éliminer l'essentiel, ce qui améliore considérablement le goût mais également les effets de votre herbe.

Le deuxième avantage du curing est qu'il permet un contrôle supplémentaire des niveaux d'humidité de vos têtes. Le séchage des têtes élimine l'eau, ce qui donne un produit plus fort et plus facile à consumer. Cependant, plus les têtes sont sèches, plus elles perdent en goût et en arôme : il vous faut donc trouver un équilibre et définir vos priorités. En faisant passer votre récolte du séchage au curing juste au moment où elle est suffisamment sèche pour brûler mais pas assez pour bien brûler, vous avez un degré de contrôle sur les quantités exactes d'humidité contenue dans votre herbe alors qu'elle vieillit.

 

Technique

Alternatives recolter et faire secher son herbe pots remplisPlacez vos têtes dans des bocaux en verre et remplissez les aux deux tiers, mais attention, sans les tasser. Les bocaux doivent ensuite être fermés hermétiquement et placés dans un endroit à l'abri de toute lumière. Les bocaux doivent être ouverts tous les jours (certains les ouvrent deux fois pas jours) et maintenus ouverts pendant un bon quart d'heure, puis refermés et replacés dans le noir. Cette opération permet d'évacuer l'humidité.

La durée du curing est variable ; elle ne dépend pas d'un temps déterminé mais plutôt de l'état des têtes. D'une manière générale, le curing est terminé lorsque l'odeur qui se dégage des pots en les ouvrant n'a plus l'odeur de « verdure », mais une bonne odeur de cannabis. Fiez-vous à votre odorat ! Habituellement il dure de deux à trois semaines.

L'herbe doit ensuite être conservée dans des récipients hermétiques et à l'abri de la lumière. Certains puristes estiment que l'herbe doit être conservées plusieurs mois pour atteindre un pic de qualité (environ 6 mois après le curing). Mais rares sont ceux qui peuvent attendre autant avant de consommer !

 

Pour sourire

Les mots pour désigner le pétard sont nombreux puisqu'on le retrouve sous des appellations variées : oinj, pétard, pétarou (ça c'est chez nous!), tarpé, bédo, péco, doubi, stick, buzz, kamaze, djoko, büper, zdèh, Béoh, zdabada, terh, taco/taki, spliff, meow, zitoun, cône, pilon, tarjon, zonz, ... Puis il y a les expressions sympas, comme « tu nous fais un bonnet de nuit » pour désigner le dernier joint avant d'aller faire dormir les yeux !

Alternatives recolter et faire secher son herbe carte 2

 

 

 

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